Subir des violences plonge les victimes, dans la plupart des cas, dans le silence et l'isolement.
De multiples facteurs interviennent et vont empêcher l'enfant ou l'adolescent de se confier. La peur, la culpabilité, la honte, la gêne, l'impression que les faits sont "normaux", les menaces de l'agresseur, la crainte des conséquences de la révélation et de représailles, l'inquiétude de se souvenir des choses que l’on voudrait oublier, etc. sont autant de freins au dévoilement des violences.
L'important pour ce jeune est de savoir qu'il peut en parler à certaines personnes, lorsqu'il se sentira en capacité de le faire, qu'il sera entendu et cru.
Du côté de l'adulte, cela signifie lui faire comprendre notre disponibilité, l'attention que l'on a pour lui ("comment vas-tu?", "je m'inquiète pour toi"), et se sentir prêt à accueillir ses paroles, quelles qu'elles soient. Parfois, les propos confiés sont trop difficiles à entendre. L'important alors est de pouvoir souligner à l'enfant ou à l'adolescent son courage, le remercier de sa confiance envers vous, et lui signifier que vous allez faire appel à de l'aide pour savoir comment l'aider au mieux.
Le 119, allô enfant en danger, est une ligne d'écoute téléphonique dédiée, gratuite et confidentielle, à la prévention et à la protection des violences sur enfants. Des professionnels habitués de ces situations sauront vous répondre et vous aider.
Le plus important est de parler des violences pour sortir du silence et être aidé.