Comment fonctionne la justice ?
C'est une question que adultes et mineurs se posent fré...
Face à des révélations de violences sur mineurs, il est important de garder en tête plusieurs points.
ECOUTER et CROIRE le jeune
Partager avec quelqu'un les violences qu'un enfant ou un adolescent a subi n'est pas une chose aisée. Souvent, le jeune a pu ressentir de la honte, de la culpabilité, de la peur, qui l'ont empêché de pouvoir parler. Parfois, l'auteur des violences a proféré des menaces et contraint la victime au silence. Il s'est parfois passé beaucoup de temps et de tentatives pour qu'une personne puisse se confier à quelqu'un.
S'il le jeune révèle des violences à une personne, c'est qu'il a estimé qu'il pouvait lui faire confiance. Il est donc important de pouvoir remercier le jeune pour cette confiance, et primordial de croire ce qu'il rapporte. Ces révélations peuvent déstabiliser l'écoutant, qui peut ressentir de vives émotions et ne pas savoir quoi faire.
L'important est de lui dire qu'on le croit, que l'on va réfléchir à comment l'aider, et surtout que l'on ne va pas le laisser seul face à cette situation.
SIGNALER sa situation
Si vous suspectez une situation de violences sur mineurs, vous devez en informer les autorités compétentes. Signaler des privations, des mauvais traitements ou des agressions sexuelles infligés à un mineur est une obligation pour tout citoyen : votre responsabilité pénale peut être engagée si vous n'informez pas les autorités (article 434-3 du code pénal).
Deux options :
Pour tout danger imminent / immédiat, vous pouvez appeler le 17 (pour une intervention immédiate).
Le 119, allô enfance en danger, est une ligne d'écoute téléphonique et tchat dédiés aux signalements d'enfants et adolescents en danger.
Pour les professionnels, l'association CVM met à disposition une mallette de l'information préoccupante et du signalement pour guider et accompagner les professionnels face à ces situations
NE PAS RESTER SEUL
Entendre ou constater qu'un enfant ou un adolescent de son entourage a subit des violences est très difficile. On peut mettre en place des mécanismes de défense qui nous permettent de survivre à cette situation, comme de pleurer, d'être en colère, ou encore de ne pas croire le jeune, de banaliser les violences. Pour faire face à ces situations, il est important de ne pas rester seul, de pouvoir en parler pour avoir des conseils, partager ses émotions, supporter ce qui a été dit et vécu, et surtout il est important de prendre soin de soi.
ACCOMPAGNER le jeune
Chaque enfant peut réagir très différemment à des situations elles-mêmes très différentes, et ne pas adopter le même comportement en fonction de l’interlocuteur. Souvent, l’attitude la plus favorable consiste à manifester sa disponibilité au jeune : « Si tu veux, on peut en parler », « Si tu as des questions, je peux peut-être t’aider ». Le soutien de l’entourage est une dimension qui joue un rôle fondamental dans l’évolution d’une personne dans les contextes psychotraumatiques : il est important de manifester que l’on est présent, tout en acceptant la réaction du jeune. Que l’enfant ou l’adolescent vous sollicite ou non, il sera conscient de votre présence et pourra se tourner vers vous s’il en ressent le besoin.
N’hésitez pas à proposer l'aide d'un médecin ou d'un psychologue : il est parfois plus facile pour le jeune de s’exprimer à un professionnel dans un cadre de confidentialité.