Colloque 2025 du CVM
Sexualités des mineurs en institutions
Jeune violent fais-moi peur : adolescence extrême, adolescent victime
Le 19 janvier 2017, l’association CVM a organisé à Paris son colloque annuel sur le thème de la violence et des adolescents. Cette journée de travail intitulée "Jeune violent : fais-moi peur ! Adolescence extrême, adolescent victime" a réuni 270 participants.
La violence fait peur. La violence empêche de penser. C’est une longue Histoire à méditer ensemble. On associe volontiers adolescence et violence, contre soi, contre les autres, et aussitôt de nombreuses questions surgissent.
L’adolescence est-elle une maladie et la violence un de ses symptômes, le plus dérangeant, le plus visible ? Le jeune rebelle est-il le révélateur de ce qui ne va pas dans les familles, notre société et nos institutions ? Est-ce plus acceptable ? En tout cas, cela mérite que l’on s’interroge sur cette cause de souffrance, surtout quand l’enfer est pavé de bonnes intentions et que l’on connaît le cas des « incasables », ceux dont personne ne veut plus, en panne d’imagination pour les aider. Où en est la Protection de l’enfance quand ce sont parfois les professionnels qui demandent à être aidés, cadrés, ou le devraient... Peut-être aimons-nous être rassurés par l’idée que cette violence qui peut être si destructive est le signe d’une victimation et relèverait d’un traitement ; quel remède à la violence ? Trauma et agression sont indissociables, sans oublier qu’au-delà d’une causalité, ils coexistent souvent ; les victimes peuvent être agressives et faire souffrir autrui ; comment aider qui ne le veut apparemment pas et vous empêche de le faire, contre toute attente.
La violence, contrairement aux idées reçues n’est pas l’exclusivité du sexe masculin et, déclinée au féminin, elle laisse souvent désarmé ; que faire de nos « sauvageonnes » ?
La violence peut prendre des allures extrêmes, déconcertantes pour l’entourage et pour ceux qui voudraient comprendre et apporter une aide ; en pleine actualité, les situations de terrorisme et de « radicalisation » en témoignent ; s’agit-il d’aider ou de sanctionner ? Où s’arrêtent les libertés et où doit s’exprimer l’autorité ? Qu’est-ce que le droit à la différence ?
Ce sont ces interrogations sur la violence et l'adolescence qui ont conduit l’association Centre de Victimologie pour Mineurs (devenue en 2022 Contre les Violences sur Mineurs) à élaborer une manifestation sur ce thème en réunissant les professionnels de tous les secteurs concernés par la protection de l’enfance.